Je me décide à aller à la plage de Moriani, la plus touristique, la plus grande et la plus proche de Verdese, me semble-t'il.

J'y arrive assez tôt pour y prendre un café en lisant Corse-matin. Je me promène sur la plage mais sans grande conviction. Je n'ai qu'une envie : partir en mer. J'aime la solitude de la montagne, mais j'aspire à découvrir la solitude en mer.

Je me résigne à déposer une serviette sur la plage, qui sera immanquablement pleine de sable, et à défaut de trouver un endroit ombragé je me fais griller au soleil. Pas longtemps. Je longe la plage en direction du Sud. J'observe les gens. Ce n'est pas la plage idéale pour de jeunes enfants car ils perdent pied très vite dans l'eau.

Après avoir déjeuné, je décide d'aller à la découverte de la cascade de San Nicolao. Je ne voulais pas faire trop de route car mon périple à Bonifacio m'avait fatiguée. J'ai passé beaucoup de temps en voiture. En fait, l'idéal pour découvrir la Corse c'est de le faire en moto ou en bâteau, mais bon...

En direction de San Nicolao, je découvre ce que j'aime tant : la montagne avec vue sur mer.

J'ai découvert, entre Favone et Corca, une multitude de plages, ou plutôt de petites criques, facilement accessibles en voiture. Elles bordent la route et il est assez aisé de se garer en bordure de la nationale, pour descendre vers ces endroits de rêve. Les roches se mêlent à la mer et le sable ne se mêle pas à mes cheveux.

Je me suis arrêtée sur la piste d'atterrissage réservée aux hélicoptères secouristes et qui fait face à un cimetière. Je découvre des tombeaux familiaux  extraordinaires : de vraies petites maisons de marbres qui abritent plusieurs membres d'une même famille (la maison de Dieu ?).

Quelques clichés des montagnes environnantes.

En arrière plan, il y a un une partie du cimetière bordée d'un muret de pierre et plantée d'ifs. Je pense qu'il s'agit non plus d'un tombeaux familial mais d'un cimetière familial réservé.

Derrière moi : une petite maison de pierres mais je ne suis pas sûre que le mot "maison" soit celui qui convienne. Deux rapaces, dont j'ignore l'espèce, survolent cette maison et le cimetière depuis un bon moment, mais impossible de les prendre en photo.

En fait, j'avais tout de suite compris que j'avais fait fausse route depuis l'aéroport. Mais je savais que je finirai par arriver à Ponte Leccia, où je trouverai la direction de Morosaglia et surtout Piedicroce. Et puis j'étais là pour découvrir et me promener, alors tant mieux ! Je roule doucement, n'étant pas habituée à la route de montagne et je laisse passer les autres véhicules chaque fois que j'en ai l'occasion.

Je vous présente donc Ponte Leccia :